Pourquoi et quand déterminer la résistance en compression réelle du béton ?


11 mars 2021
La résistance en compression du béton en place doit répondre à un critère minimal. En cas de doute, la résistance en compression peut être mesurée sur place par un expert ou le CSTC.

Pourquoi et quand déterminer la résistance en compression réelle du béton ?

Chaque mètre carré de béton prêt à l’emploi en place n’a pas la même résistance. La résistance en compression peut varier en raison de l’effet de différents facteurs comme c’est le cas pour la pierre naturelle. Cela ne signifie toutefois pas que la résistance de l’ensemble de la construction est amoindrie. En outre, en hiver, la résistance en compression du béton peut évoluer plus lentement qu’en été. En effet, le durcissement du béton (liaison du ciment) est une réaction sensible à la température. Les ingénieurs qui prescrivent du béton prêt à l’emploi tiennent compte de cet élément. Dans cet article de blog, nous approfondissons la résistance en compression, les classes de résistance en compression et la réaction à avoir en cas de doute.

Qu’est-ce que la résistance en compression et la classe de résistance en compression ?

La résistance en compression du béton indique la résistance à la compression du béton. Dans le cas du béton prêt à l’emploi, elle peut varier entre 15 à 60 N/mm², où 30 N/mm² correspond au poids de 60 véhicules sur une surface de 225 cm² (la surface d’un cube de béton avec une arête de 15 cm). Grâce aux nouvelles technologies, il est même possible de fabriquer du béton prêt à l’emploi avec une résistance en compression de 150 N/mm² et plus. Le béton résiste donc extrêmement bien à la pression. L’armature sert quant à elle à absorber les forces de traction mais nous n’approfondirons pas ce sujet dans cet article. Des classes de résistance en compression sont utilisées pour spécifier la résistance du béton prêt à l’emploi. Il est primordial qu'il soit fait mention de cette classe de résistance en compression dans les propriétés du béton ainsi que dans la commande. Les classes sont déterminées conformément aux normes NBN EN 2016-1 et NBN B 15-001. La résistance en compression doit être encore suffisamment élevée après la pose et le durcissement. En principe, la résistance en compression du béton sur place peut être inférieure de 15 % par rapport aux valeurs limites des classes de résistance en compression. Le contrôle de la résistance en compression peut se faire au moyen de divers tests ou mesures : essais réalisés sur des carottes, mesures indirectes, vitesses des ultrasons ou encore essais de dureté au scléromètre.

Que faire en cas de doutes?

Afin de déterminer le moment de décoffrage opportun ou pour savoir si la construction peut être chargée, il est nécessaire de connaître la résistance de la structure en béton. Mais il peut également s’avérer utile de déterminer la résistance en compression en cas de doute sur la qualité des travaux fournis ou de la construction elle-même. Pensez par exemple à des dommages localisés dus au gel ou à un incendie ou aux travaux de rénovation ou de réfection à grande échelle. Il existe différents types de mesure comme il est mentionné ci-dessus. Nous vous les énumérons de nouveau : - Mesure de l’évolution du béton durcissant via l’essai de durcissement, l’étude améliorée du durcissement, la méthode de la maturité pondérée (méthode la plus recommandée) et le scléromètre. - Étude de la résistance du béton durci au moyen d’éprouvettes percées (plutôt rare), des essais par ultrason ou des essais d’arrachement. Bien que les possibilités soient nombreuses, il n’est pas si évident d’en déduire la résistance en compression. Le scléromètre mesurera par exemple principalement la dureté de la surface tandis que les essais d’arrachement mesureront plutôt une sorte de résistance à la traction. Il est important que ces résultats soient correctement interprétés et convergent vers la résistance en compression du cube en tenant compte de tous les facteurs d'influence. En cas de doute, nous vous conseillons de contacter la centrale à béton, elle sera le plus à même de réaliser une mesure de contrôle objective. Si vous le souhaitez, vous pouvez également vous adresser pour cela au CSTC ou à un expert indépendant. Pour toute question à ce sujet, vous pouvez vous adresser à Fedbeton. À titre informatif, nous ajoutons également la documentation du CSTC à ce sujet ici.