Hausse des prix dans le secteur de la construction

12 nov. 2021
Toute personne active dans le secteur de la construction le sait déjà : les matériaux sont plus rares qu’ils ne l’ont jamais été, et les prix ont atteint des niveaux record. Dans cet article de blog, nous abordons cette problématique en détail.

Hausse des prix dans le secteur de la construction

Toute personne active dans le secteur de la construction le sait déjà : les matériaux sont plus rares qu’ils ne l’ont jamais été, et les prix ont atteint des niveaux record. Outre la pénurie de matières premières, les frais relatifs aux quotas européens d’émission ont considérablement augmenté. De plus en plus d’entreprises ne peuvent plus maintenir les prix de leurs offres et sont dans l’obligation de répercuter cette augmentation au client. Le secteur du béton prêt à l’emploi n’échappe pas non plus aux répercussions de cette augmentation des prix.

Les matières premières rares sont plus chères

Les prix des matériaux de construction sont en augmentation depuis janvier 2019 déjà. Pensez par exemple au bois, au PVC, à l’isolation, au sable, aux granulés, au ciment et donc au béton. Pour certains secteurs et certains matériaux, cette hausse des prix peut atteindre 15 %. L’une des causes de cette situation est la pandémie de coronavirus. Au début de l’année 2020, les confinements ont considérablement freiné le secteur de la construction. Les chantiers ont dû être mis en pause, et le nombre de demandes s’est effondré. Aujourd’hui, la pandémie semble nous quitter progressivement, mais les prix des matières premières restent à des niveaux inédits. À l’heure actuelle, le secteur de la construction est submergé de nouvelles demandes grâce à la relance de l’économie. La demande de matières premières est considérable, mais l’offre ne suit pas. L’on en revient au principe classique de l’offre et de la demande. Au même moment, certains produits de base sont plus rares qu’ils ne l’ont jamais été. Par exemple, moins d’autorisations de concession sont octroyées pour des produits tels que le sable et le gravier. Des produits circulaires tels que le laitier de haut fourneau et les cendres volantes sont de moins en moins disponibles. Cette pénurie généralisée des produits de base provoque à terme la hausse du prix des produits finaux, tels que le béton.

Commerce des quotas d’émission de CO2 et augmentation des prix du carburant

Depuis 2005, un système de commerce des quotas d’émission de CO2 a été mis en place dans le cadre de la politique de lutte contre le changement climatique. Les entreprises qui présentent des émissions de CO22 élevées, telles que les cimenteries, reçoivent une certaine quantité de quotas d’émission négociables. Chaque année, l’Union européenne libérera moins de quotas d’émission, dans l’espoir d’encourager de plus en plus d’entreprises à passer à l’énergie verte. Par conséquent, les prix des quotas d’émission de CO2 ont augmenté significativement, à l’instar des prix du ciment. Finalement, les carburants atteignent également des prix inédits. Les conséquences se font notamment ressentir dans les frais de transport du béton prêt à l’emploi.

Hausse des prix et délais de livraison plus importants

L’on s’attend à ce que les prix des matériaux de construction restent élevés jusqu’au milieu de l’année 2022. Il en va de même pour les délais de livraison, qui devraient rester plus importants jusqu’à la même période. La hausse des prix entraîne actuellement des problèmes de marges bénéficiaires des entreprises dans le secteur de la construction. Fedbeton a appris de diverses sources que plusieurs producteurs de matières premières veulent appliquer des hausses de prix importantes. Ces coûts retomberaient alors en fin de compte sur les producteurs de béton, qui répercuteraient à leur tour ces frais sur les entrepreneurs et particuliers. Dans notre secteur, nous travaillons généralement avec des contrats à l’année. Compte tenu des évolutions de prix que nous connaissons actuellement, ce modèle sera insoutenable et il faudra donc travailler avec d’autres systèmes de tarification. Notre secteur continuera à faire face à des défis relatifs à la hausse des coûts et à la raréfaction des matières premières. L’économie globale n’a jamais accordé autant d’importance au développement durable et au respect de l’environnement dans les activités, ce qui entraîne inexorablement des coûts. L’eau, par exemple, devient plus que jamais une denrée précieuse. Nous recommandons aux producteurs de béton et aux entrepreneurs de mettre en place des formules de révision dans leurs contrats, pour que l’instabilité des prix ne se répercute pas uniquement sur le producteur ou l’entrepreneur.